L’itinérance ne laisse personne indifférent

Publié le 14 novembre 2018 Services sociaux et réadaptation

L’itinérance ne laisse personne indifférent

Comment en arrive-t-on à vivre dans la rue ?
Qu’est-ce qui pousse une personne à vivre dans une situation d’itinérance ?

Les réponses sont multiples, mais une chose est certaine ce n’est pas un choix de vie.

La pauvreté, la rareté des logements abordables, la perte d’un emploi, la consommation problématique d’alcool ou de drogues, la présence d’un trouble mental sont toutes des vulnérabilités qui peuvent mener une personne vers l’itinérance.

30 % à 50 % des personnes en situation d’itinérance sont atteintes d’un trouble mental, dont 10 % d’un trouble mental grave.

Plus de la moitié des adultes en situation d’itinérance et atteints d’un trouble mental auraient aussi des problèmes de dépendance.

Les réalités de l’itinérance

L’itinérance, existe sur plusieurs formes : ce n’est pas seulement celle qu’on voit.

Itinérance situationnelle : Une personne qui, momentanément en difficulté, est sans logement, sans chez-soi. Cette forme d’itinérance est moins visible mais il s’agit du type d’itinérance le plus répandu.

Itinérance cachée : Une personne qui alterne entre un logement et la vie dans la rue. Elle se traduit par une répétition, plus ou moins régulière, de situations d’itinérance.

Itinérance chronique : C’est la forme la plus connue et visible. Une personne qui n’a pas occupé de logement depuis une longue période. Le nombre de personnes en situation d’itinérance chronique est relativement peu élevé.

Tout le monde a un impact : du concitoyen à la communauté

Ces hommes et ces femmes, quel que soit leur parcours de vie, sont des citoyens et citoyennes à part entière. Nous avons tous et chacun la responsabilité comme concitoyen de leur tendre la main par de la considération, un bonjour, une salutation, un sourire.

Voici le témoignage de Jean-Marie Lapointe, animateur de Face à la rue sur ses rencontres.

Comme société, notre portée est encore plus grande. Nous devons prendre en considération leurs besoins souvent liés au logement, à des services de santé et des services sociaux, à un revenu, à de l’enseignement scolaire, de l’insertion sociale ou de l’insertion socioprofessionnelle. Malgré les difficultés rencontrées portent aussi en eux les solutions. Il n’en tient qu’à nous de les accompagner et les soutenir à se faire un chemin différent.

Des projets ont vu le jour à différents endroits dans la région grâce à l’implication de la communauté afin d'aider les personnes itinérantes :

  • Des équipes de professionnels et médicales de proximité à Trois-Rivières et Drummondville pour aller à leur rencontre à chaque jour.
  • Un programme d’accompagnement Justice – Santé mentale à Trois-Rivières répondant mieux à certaines personnes ayant commis un acte criminel et présentant des indices d’un trouble mental.
  • Le projet de réinsertion sociale et de scolarisation. Un monde qui m’entoure à Trois-Rivières.
  • Un bloc sanitaire (douche, laveuse/sécheuse, trousse d'hygiène) à La Tuque.

La situation d’une personne vous préoccupe ou vous questionne et vous souhaitez avoir accès à une ressource qui pourra apporter le soutien et l’accompagnement requis, n’hésitez pas à contacter le ☎ 811 et discuter avec une personne d’Info-Social.

Merci à nos partenaires du milieu communautaire, du secteur de l'emploi et du travail, des communautés autochtones, de l’habitation, de la justice, de la Sécurité publique, de l’Éducation, et du réseau de la santé et des services sociaux sans qui l’intégration sociale n’aurait pas la même portée.

Dany Jolicoeur,
Agente de planification, de programmation et de recherche en santé mentale adulte et dépendance
Collaboration avec
Véronique Arès,
Gestionnaire responsable du dossier de l’itinérance